Mise en scène: Françoise Sabarots
Distribution:
Alceste: Jean-Luc Brunet
Philinte: Jean-Luc Bissirieix
Oronte: Philippe Rulier
Célimène: Laure Pauliat
Eliante: Stéphanie Rouhaud
Arsinoe: Marie-Laure Condé
Acaste: Richard Gazaud
Clitandre: Jean-Louis Mauret
Basque: Séverin Legras
Un Garde: Patrice-Pierre Gaudou
Dubois: Alexandre Fontenay
Alceste qui s’élève contre le mensonge et l’hypocrisie de son temps (le » Grand Siècle « ) est amoureux de Célimène, qui possède elle tous les défauts de son époque. Malgré les conseils de son ami Philinte, il persiste dans sa passion. Un grand texte classique de la littérature française traité avec beaucoup de sobriété et d’actualité, servi par des comédiens chevronnés.
Alceste a deux passions inconciliables : la Vérité et Célimène. Il ne peut renoncer ni à l’une ni à l’autre : c’est là son drame intime. Mais c’est aussi sa contradiction majeure face aux autres, car Célimène est la figure la plus aimable du monde tel qu’il est, avec sa séduction et ses travers.
A juste titre, Alceste dénonce une société d’apparence, d’intrigue et d’hypocrisie, mais son égocentrisme discrédite sa révolte. Contrairement à Philinte, son ami fidèle et son double inversé, Alceste ne peut concevoir de relations humaines que dans le conflit. Sa nature fière et ombrageuse lui interdit toute indulgence et le pousse à l’excès. Le drame tourne à la comédie qui à son tour frôle le tragique dès lors que la souffrance l’emporte sur le ridicule chez cet homme blessé.
Ainsi Alceste nous devient-il proche parce qu’au fond nous sommes tous des misanthropes, quand nos désirs et nos idéaux ne trouvent pas de place dans l’ordre ou le désordre du monde.