Mise en scène : Françoise Sabarots
Distribution :
Alexandre Vladimirovitch Sérébriakov : Michel Gérard
Elena Andréevna : Laetitia Bercheny
Sofia Alexandrovna : Laure Pauliat
Maria Vassilievna : Marie-Claude Pluviaud ou Martine Nicot
Ivan Petrovitch (Oncle Vania) : Patrick Noblecour
Mikhaïl Lvovitch Astrov : Jean-Luc Bissirieix
Ilia Ilitch Téléguine : Norma
Marina : Jeanine Sarget
Tous les humains sont égaux. En principe, devant le désespoir qui naît de l’interrogation sans issue de la folie des hommes et du monde. C’est seulement à leur façon de vivre qu’on reconnait leurs différences. Chacun des personnages de Tchekhov fait face, comme il peut, au sentiment d’inutilité, de manque, de vide. Qu’il ait encore des convictions, à défaut d’illusion, comme Astrov, le médecin de campagne qui soigne aussi bien les hommes que les arbres ; ou qu’il ressasse sa rancœur et son amertume comme Vania, figure à la fois pathétique et risible de l’échec humain ; ou encore qu’il s’ennuie mortellement comme la belle Eléna… Pas un qui ne soit confronté à ce que l’existence a de décevant et de dérisoire.
Et pourtant, il faut vivre… Travailler surtout, car l’inaction favorise la complaisance envers soi-même. Cependant, Tchekhov ne donne surtout pas de leçon ! Subtilement, obstinément, il montre qu’il est possible de survivre au plus fort de la souffrance. Et pas uniquement par la dérision, l’égoïsme, ou le ridicule de sons propre mensonge. Mais dans l’humble courage d’une compassion véritable, celle de Sonia pour son oncle Vania, où se dessine, comme une embellie, la promesse d’un apaisement.